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En 2024, cela fait exactement 35 ans que je fais de la politique. Fort de plus de vingt ans d’expérience en tant qu’Échevin de la ville de Spa, et depuis 2014 comme Député, j’ai mis mon énergie et mon enthousiasme au cœur de projets qui me sont chers, et ce notamment à travers trois types de compétences que j’affectionne tout particulièrement : la Culture, le Tourisme & la Jeunesse.
Culture
La Culture définit ce que nous sommes, en tant qu’hommes et femmes. Elle est vecteur d’identité, elle rassemble, elle véhicule des traditions, elle illustre nos valeurs à travers la littérature, la musique, le théâtre, le cinéma, la peinture, la sculpture, le dessin, la bande-dessinée, la danse, … Nous devons investir dans la culture pour entreprendre notre avenir tout en sachant qui nous sommes.
L’un des problèmes majeurs cependant lorsque l’on parle de culture, , c’est que l’on aborde le monde culturel d’abord par ce qu’il coûte, et non d’abord par ce qu’il rapporte, tant sur le plan financier que sur le plan bien-être à la population.
La culture possède néanmoins de nombreuses vertus, tant humaines que financières, qui une fois objectivées permettent de se rendre compte que la culture est un fabuleux secteur d’investissements. Les diverses activités culturelles sont bien entendus des loisirs permettant une ouverture sur le monde, elles ont des vertus éducatives et sont un incontestable vecteur de bien-être pour la population. Dans cette description se retrouvent les avantages classiques que l’on attribue traditionnellement au monde culturel. Pourtant, la culture est également un formidable secteur pour investir d’un point de vue économique. Les retombées sont en effet nombreuses et, bien que reconnues par tous, pas assez mises en évidence.
Mon ami, et regretté, Pierre Rapsat aimait à répéter ceci : « Une communauté qui s’exprime est une communauté qui vit ! » Aidons notre communauté à mieux vivre et sortons de ce carcan budgétaire à court terme en reconnaissant sur base d’éléments objectifs et chiffrés que la culture ne coûte pas, elle rapporte !
Je souhaite ainsi que la Fédération Wallonie-Bruxelles se dote d’indicateurs afin d’objectiver l’investissement dans la culture!
Promotion de la langue française :
La culture est entre autres véhiculée à travers la langue. A cet égard, je n’accepte pas que l’on associe à la modernité, au dynamisme et à la jeunesse l’Anglais beaucoup plus que le Français. En effet, on vend à une région pourtant francophone de plus en plus de produits en Anglais. On s’adresse aux jeunes presque systématiquement en Anglais et même les titres d’émissions de radios, en ce compris celle subsidiées par la Fédération Wallonie-Bruxelles sont presque toutes en Anglais. Je n’ai rien contre cette langue, ou quelles qu’autres langues que ce soit. C’est une richesse de parler des langues étrangères afin de s’ouvrir au monde et à des perspectives d’emplois plus large, mais je m’oppose à cette dérive qui de facto ringardise et dévalorise le Français.
Je milite donc pour une véritable politique de promotion de la langue française afin de la reconnaître comme étant moderne, attractive, et “sexy”. Elle est porteuse de culture, elle est également porteuse d’identité!
Tourisme
Gradué en gestion hôtelière et en tourisme, je porte énormément d’attention au développement touristique de notre région! Le tourisme est un vecteur de développement économique et de création d’emplois majeur pour notre région. Nous devons nous servir mieux et plus de nos atouts et de nos produits d’appel: Bruxelles, Durbuy, Waterloo, Bastogne et Spa bien évidemment, berceau du thermalisme
moderne. Ils permettent de rayonner sur toute une région et d’en valoriser les trésors dont regorgent de nombreuses communes de Wallonie et de Bruxelles. Nous devons le faire de façon beaucoup plus coordonnée et avec une vision plus globale et plus large si nous voulons séduire des touristes venus de pays plus lointains et surtout les faire séjourner dans notre région plus d’un weekend.
La ville de Spa est à cet égard un formidable produit d’appel. Elle est en effet une ville d’histoire, de culture, et précurseur dans bien des domaines. Ses premières lettres de noblesse remonte en effet à 1559 et la publication à cette époque de l’ouvrage « Des fontaines acides de la forêt d’Ardenne » écrit des mains du médecin du prince-évêque de Liège et qui va donner à Spa et à ses sources naturelles une renommée mondiale vantant ses vertus médicinales et ses bienfaits pour la santé. Ce livre scientifique va faire connaitre les sources spadoises auprès des médecins soignant les personnalités fortes de l’époque. C’est ainsi que le Tsar de toutes les Russie Pierre le Grand viendra passer quelques semaines à Spa, en juin 1717, afin de soigner une maladie du foie dont il guérira d’ailleurs. L’écho de cette guérison, attestée par le médecin du Tsar, fera le tour des cours européennes et lancera véritablement la mode de la cure spadoise. La ville devient le lieu incontournable pour prendre soin de sa santé. Le Tsar Pierre Legrand est rejoint par des personnalités aussi importantes que Victor Hugo, Casanova, Einstein, Descartes, Montaigne, Charles II Roi d’Angleterre, …
La seconde moitié du 18e siècle marquera le premier âge d’or de la ville. Tout le monde vient à Spa pour faire une cure mais c’est surtout un prétexte. Il convient avant tout de s’y montrer, et de préférence, en bonne compagnie. De manière générale, Spa devient un lieu de rencontres pour les monarques, nobles et autres aristocrates. Dire que les premiers jalons de l’Europe que nous connaissons aujourd’hui ont été posés à Spa est tout simplement une vérité historique. La guerre est aussi vieille que l’Europe et notre vieux continent porte les stigmates des épées, des fusils et autres chars d’assaut. L’Europe des 17e, 18e, 19e et 20e siècles n’échappe pas à cette dure réalité. Et pourtant, il existe des lieux où les chefs d’Etat ne se déplacent pas pour la guerre, des lieux où la diplomatie, le commerce et le dialogue sont rendus possibles. Des éléments indispensables à la paix et dont la ville de Spa est sans aucun doute possible un lieu de référence.
Ainsi, Spa, centre de la santé. Spa, pionnière de la paix. Et Spa, berceau du thermalisme moderne. Spa est d’ailleurs devenu un nom propre dans le dictionnaire mais dont beaucoup ignore pourtant la véritable origine. A côté de l’aspect thermal et de la santé, se développe toute une série de divertissements comme par exemple les premiers jeux de hasard et le tout premier casino. Las Vegas n’existerait d’ailleurs pas sans Spa. Mais l’on retrouve également les premiers concours d’équitation, des concerts, des bals, etc. Spa construit ainsi sa renommée et déjà à l’époque, son eau est embouteillée et expédiée dans toute l’Europe et même jusqu’en Russie. Encore aujourd’hui, près d’une bouteille sur deux au Pays-Bas vient de Spa.
Après la Révolution Française et la crise économique qui suivit, le thermalisme prit une autre tournure, en grande partie expliquée par les changements socio-économiques qu’apporta le 19e siècle. L’aristocratie fit place à la bourgeoisie et la villégiature remplaça le séjour mondain. Le thermalisme fut dès lors impacté par ces changements
et vit l’essor de la balnéothérapie. L’urbanisme évolua également. Spa se dota d’une véritable infrastructure thermale et développa son centre-ville. C’est le deuxième âge d’or de la ville, celui qui voit venir à Spa les lainiers verviétois, les industriels liégeois et les politiciens de Bruxelles, chacun possédant d’ailleurs une seconde résidence dans la commune dont de magnifiques exemples sont encore visibles aujourd’hui. C’est à cette époque que se développent également ces nouveaux sports que sont le tennis, la course automobile ou l’aviation, dont on verra à Spa les premières manifestations et compétitions, mais aussi diverses activités telles que les concours de beauté. Spa accueillera Miss Univers. L’installation à Spa de la reine Marie-Henriette viendra encore renforcer le prestige de la ville qui devient ainsi le phare touristique de la Belgique, avec Ostende.
Enfin, la seconde moitié du 20e siècle verra le thermalisme prendre un aspect beaucoup plus social avec plus de 170.000 prestations par an au milieu des années 70. Un élan que viendra diminuer la suppression du remboursement des cures par la Sécurité sociale en 1993. Quel paradoxe que de constater que le pays fondateur du thermalisme moderne fut l’un des premiers à supprimer son remboursement et à implicitement ne plus reconnaître ses vertus thérapeutiques. Quelle erreur de jugement !
Qu’à cela ne tienne ! Spa connait depuis lors, l’ère du « thermo-ludisme » et le renouveau urbanistique et économique qui se poursuit encore aujourd’hui. On parle désormais de tourisme et celui-ci se porte bien : plus de 173.000 visiteurs par an aux nouveaux thermes, 270.000 nuitées (un chiffre en augmentation de 10% sur les cinq dernières années et qui représente 13% de l’ensemble des nuitées en Province de Liège), 35.000 visiteurs dans nos musées dont 10.000 à l’exposition MIRO de l’office du tourisme ! Ces chiffres démontrent à dessein l’importance que Spa a encore aujourd’hui comme produit d’appel de notre belle région. Le travail effectué avec l’Association Européenne des Villes Thermales Historiques, dont je suis vice-président, et celui de la reconnaissance, avec d’autres villes thermales historiques, comme patrimoine mondiale de l’Unesco, vont vers une réaffirmation de notre identité thermale fondatrice. Les investissements en matière touristique sont d’ailleurs nombreux, qu’ils aient été réalisés par la ville ou le privé. Ils sont des éléments essentiels de ce redéploiement touristiques.
Tout cela bien sûr donne une place énorme au développement des activités culturelles : le Festival Royal de Théâtre de Spa (existant depuis 1959 et accueillant chaque années plus de 14.000 spectateurs); le Spa Tribute Festival qui, avec ses 40.000 festivaliers, est le plus grand festival du genre en Europe; et puis bien entendu les Francofolies de Spa que j’ai eu le plaisir de co-fonder et co-organiser depuis 23 ans, qui drainent 200.000 personnes chaque année, dont les retombées économiques pour la région s’élèvent à plus de 20 millions d’euros et qui est la première vitrine des artistes belges en Fédération Wallonie-Bruxelles !
Spa, ville de festivals, ville touristique, ville thermale, ville de patrimoine, de nature et de sport,… Spa, une ville dont je dis souvent qu’on y trouve tout sauf la mer.
Jeunesse
J’entends souvent dire que les jeunes sont les adultes de demain, l’avenir de notre société. C’est vrai. Mais je pense qu’ils sont avant tout des acteurs d’aujourd’hui.
La Jeunesse est forte, ambitieuse, talentueuse et innovante. Elle est aussi parfois en manque de repères, dans le doute, et inexpérimentée. Mais c’est ce qui fait sa fougue! Il est du devoir des responsables politiques de tout mettre en oeuvre pour favoriser l’émancipation et le développement de nos jeunes.
Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, je suis le premier vice-président de la Commission de la Jeunesse et je sollicite régulièrement la Ministre pour que les projets politiques soient cohérents vis-à-vis de la réalité de terrain.
Les centres de jeunes :
C’est le village d’Astérix, un îlot de résistance. Ils permettent aux jeunes l’accès à toute la culture, et pas seulement à celle qu’on leur colle directement à la peau. Face à un monde complexe, ils offrent des repères, des référents, et des clés de compréhension. A l’heure où nous parlons de plus en plus de cours de citoyenneté et de prévention contre la radicalisation, les centres de jeunes sont un formidable outil qui doit être mieux réfléchi, et surtout mieux reconsidéré. L’accueil doit être repensé afin de donner plus de liberté aux équipes d’animation et plus de possibilités d’activités structurées pour les jeunes. Le barème des animateurs-coordonnateurs doit correspondre à leur ancienneté, et ne plus être forfaitaire. Il convient également de repenser la manière de parler aux jeunes au XXIe siècle en prenant en considération le développement incroyable des réseaux sociaux.
Je suis convaincu que c’est à travers la culture, le sport, et le savoir que nous donnerons à nos jeunes toutes les cartes afin de leur permettre de devenir des citoyens libres et accomplis.
A cet égard, je suis particulièrement fier de la qualité du centre de jeunes de Spa dont j’ai participé activement à la recréation en 1984. L’équipe d’animation fait un travail remarquable et en tant qu’échevin de la Jeunesse, et Député communautaire, j’œuvre afin de leur apporter un soutien à la hauteur de leur investissement.
Les organisations de jeunesse :
Ce sont des associations de personnes physiques ou morales dont le champ d’action couvre l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles et s’adresse à un public investi dans la durée « pour et par les jeunes ». Elles constituent un pilier majeur de la vie culturelle et associative et jouent un rôle de premier ordre dans la politique de la jeunesse. Elles ont pour objectif de former leurs bénéficiaires pour qu’ils deviennent des Citoyens Responsables Actifs Critiques et Solidaires, les CRACS. Ce faisant, elles œuvrent dans le domaine de l’Éducation permanente et s’assurent de respecter les valeurs d’égalité, de mixité, de démocratie et de solidarité.
Parmi ces organisations, on retrouve les mouvements de jeunesse. J’interviens chaque année au Parlement afin de m’assurer qu’ils puissent bénéficier de matériels propres, en bon état et en suffisance afin de mener à bien les camps d’été dans lesquels s’épanouissent chaque année des milliers de jeunes, petits et grands.
Cela concerne également les mouvements thématiques qui tendent à sensibiliser les jeunes à des enjeux de société; les services de jeunesse qui soutiennent le développement des responsabilités et des dispositions personnelles des jeunes; les fédérations d’organisations de jeunesse qui rassemblent les jeunes autours d’idéaux communs, qu’ils soient philosophiques, politiques, ou sociaux; et les fédérations de centres de jeunes qui assurent à leurs membres une représentation et des moyens de mener à bien leurs projets.
La représentation de la Jeunesse :
Dans notre pays, la consultation des acteurs de terrains par les décideurs politiques est un postulat de base. Le secteur de la Jeunesse est ainsi régulièrement sollicité sur des projets politiques le concernant. Cela se fait essentiellement à travers deux plateformes:
1 – la Commission Consultative des Organisations de Jeunesse :
C’est une plateforme d’échange entre les organisations de jeunesse et la Fédération Wallonie-Bruxelles (entre la société civile et les pouvoirs publics). Elle est le lieu de parole où les organisations de jeunesse s’expriment sur le secteur de la jeunesse. Elle donne des avis aux pouvoirs publics sur tout ce qui concerne le secteur de la Jeunesse. C’est la voix des organisations de jeunesse.
2 – le Conseil de la Jeunesse :
C’est l’organe officiel d’avis et porte-parole des jeunes francophones de Belgique. Son rôle est de faire participer les jeunes (16-30 ans) au processus démocratique, notamment en récoltant leur parole sur une série de thématiques qui touchent directement ou indirectement la jeunesse pour ensuite la relayer auprès du monde politique. Le Conseil de la Jeunesse défend l’intérêt des jeunes et les représente au niveau national et international. Le Conseil de la Jeunesse existe donc à la fois pour écouter les préoccupations des jeunes et les faire participer à la vie citoyenne, mais aussi pour construire une parole collective afin de porter leurs voix.